JOLIMETZ
, village du Nord, à l’orée de la grande forêt

de Mormal et proche de la ville de Le Quesnoy,

 

 

JOLIMETZ, village du Nord, à l'orée de la grande forêt de Mormal et proche de la ville de Le Quesnoy,

Les premiers documents évoquant le nom de Jolimetz (écrit à cette époque Joliomeis) n'apparaissent qu'en 1285. Ce qui n'était alors qu'un lieudit faisait partie du territoire de la ville de Le Quesnoy. Il le demeura jusqu'à la fin du XVIIème siècle. Certes, il y avait bien une agglomération d'habitants, avec église, pasteur et paroisse depuis environ 1480, mais ce n'est qu'en 1696, et après avoir acquis la seigneurie locale, dite " d'Artois ", au roi de France Louis XIV, auquel elle avait été dévolue par le traité des Pyrénées, qu'Amand FRANCOIS, entrepreneur de bâtiments , qui avait été subdélégué de l'Intendant de Hainaut et mayeur du Quesnoy, put donner une vie autonome au " terroir " de Jolimetz, selon les termes de l'acte d'acquisition (A.D.N.-Série E-2467), devenant par la même occasion, après les souverains de Hainaut et leurs successeurs, le premier seigneur privé disposant des droits féodaux (droits de justice, de créer bailli, échevins, officiers, de faire bâtir un moulin, etc..) dont ils étaient antérieurement les seuls dépositaires.

 

L'Histoire intégrale de Jolimetz, a fait l'objet de deux ouvrages très documentés, écrits par Eloi LESUR, publiés par la commune, et disponibles en mairie
(s'adresser au secrétariat : Tél 03 27 49 06 38)

 

Dans un premier ouvrage (1) l’auteur a patiemment reconstitué la lente évolution du très riche patrimoine de l’acquéreur, qui dès 1696 s’installa à Jolimetz, entreprit la transformation de l’ancienne « Cense d’Artois » en un château seigneurial  et après avoir acquis bien d’autres domaines, fut anobli quelques jours après sa mort en 1699.

Ses descendants poursuivirent son œuvre et s’intégrèrent progressivement dans la noblesse régionale. En 1775, l’époux de son arrière petite fille, unique héritière du château et d’un domaine considérable, le baron Bonaventure de Nédonchel, membre d’une illustre famille de la noblesse d’épée, fut le dernier seigneur de Jolimetz et devint à la Révolution, après la démission du duc de Croÿ, député de la noblesse à l’Assemblée Nationale pour le baillage du Quesnoy.

Au retour d’une longue émigration, dont l’ouvrage rapporte, grâce à de nombreux documents, toutes les péripéties, M. de Nédonchel, dont les propriétés avaient été en grande partie vendues comme bien national et le château délabré, se réinstalla dans son hôtel de la rue de la Couronne au Quesnoy et mit tout en oeuvre pour reconstituer son patrimoine de Jolimetz, aidé dans cette tâche par son gendre, le comte Charles de Nédonchel.

Lieutenant général des armées, commandeur de l’ordre de St Louis, ancien conseiller général du Quesnoy, Bonaventure de Nédonchel mourut en 1834. Ses descendants, châtelains de Jolimetz, prirent une large part au XIXème siècle à l’histoire du village. Son gendre d’abord, devenu marquis en 1827 au décès de son père, fut maire de 1813 à 1830, puis de 1843 à son décès en 1848. Il fut le principal artisan de la restauration du château et de son parc.

Son fils, le comte Henry de Nédonchel, poursuivit cette entreprise et fut maire de Jolimetz de 1871 jusqu’à son décès en 1877. Puis dans le dernier quart du siècle, après le décès du neveu et légataire universel de ce dernier, le comte Octave de Nédonchel, le château fut peu à peu abandonné, avant d’être pratiquement en ruines à l’issue de la Grande guerre. Il ne subsiste actuellement que les douves et une partie des « communs ».

 

Dans un second ouvrage (2) l’auteur, après avoir explicité l’origine et la toponymie médiévales de ce lieudit « Jolimetz », s’est attaché à développer les évènements qui , pendant plus de six siècles, se sont déroulés sur son territoire, proche du château des souverains de Hainaut, souvent soumis aux vicissitudes des conflits locaux ou internationaux, sans négliger d’évoquer la vie de ses habitants, longtemps confrontés à la misère et aux pillards de toute nature.

De larges fresques sont consacrées à la période révolutionnaire, à la Grande guerre et à la seconde guerre mondiale, avec notamment l’exposé chronologique et détaillé de la grande bataille de blindés du 18 mai 1940, l’ensemble illustré par de nombreuses photographies et des documents archivistiques très intéressants.

En annexe , on trouve notamment l’histoire de la seigneurie, dite d’ « d’Artois », de l’origine jusqu’à sa mise en vente par le roi Louis XIV, celles des viviers médiévaux, de l’arboriculture locale, de l’église, de la paroisse et des pasteurs, des maires, de la toponymie, etc.. ainsi qu’une étude démographique approfondie sur les XVIIème et XIXème siècles.

 

(1) « Seigneurs et châtelains de Jolimetz »
131 pages en format A4- dépôt légal à la B.N.F. en décembre 2007 -N° I.S.B.N. 978-2-7466-0127-7

(2) « Jolimetz à travers les âges »
365 pages en format A4 –dépôt légal à la B.N.F.en
avril 2010-N° I.S.B.N. 978-2-9536388-0-6