Le maire et les échevins étaient les officiers publics chargés d'administrer la commune et de rendre la justice à ceux qui en dépendaient.
Ils étaient choisis par le seigneur parmi les hommes les plus instruits et les plus capables.
On comprend facilement qu'à cette époque reculée, il était difficile d'en trouver dans nos campagnes.
Les jours d'audience n'étaient souvent pour eux que l'occasion de joyeuses réunions dans lesquelles l'ivresse achevait de les rendre tout à fait incapables de remplir leurs fonctions.
Aussi la plupart de nos anciennes coutumes leur prescrivait de tenir les plaids avant le dîner, une autre leur recommandait d'éviter " toute matière d'ivrognerie et de compotation ".
Les échevins ne jugeaient au civil qu'à charge d'enquête au juge suprême, dont ils relevaient pour l'appel.
Ce juge supérieur était pour notre commune les échevins de Valenciennes. St-Python faisait partie du chef lieu de Valenciennes et dès lors c'était la coutume de cette ville qui régissait le village.
Quand les échevins étaient embarrassés et ne savaient comment ils devaient juger, ils apportaient le dossier, le sac, comme ils disaient alors, au chef lieu, c'est ce qu'on appelait prendre charge de juger ou aller à chef de sens.
Les magistrats du chef lieu prenaient connaissance de l'affaire et rédigeaient la sentence qu'ils renvoyaient aux échevins de St-Python et ceux-ci devaient prononcer le jugement tel qu'il était minuté.
La gestion des intérêts de la commune appartenait exclusivement aux maires et aux échevins. C'était à eux qu'était dévolu le droit de répartir les charges imposées par l'état à l'ensemble des habitants.
Réf.: Histoire de Haussy par l'abbé Jules Denis