REPRESSION DU PROTESTANTISME

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Vers le milieu du 16ème siècle, les doctrines réformatrice de Luther et de Calvin travaillaient l'Europe
Philippe II d'Espagne, par l'intermédiaire d'abord de Marguerite de Parme, sa demi-soeur, puis du Duc d'Albe, prit les dispositions nécessaires pour ramener Valenciennes dans le sillage du catholicisme.
Cela commença par des mesures d'interdictions de célébrer le culte, accompagnées de quelques exécutions de pasteurs.
Ainsi, en 1555, le premier ministre protestant qu'on ait vu à Valenciennes, Pierre Brully fut brûlé vif à Tournai.
Contre ces interdictions, les Réformés s'organisèrent et, entr'autres, dans la nuit du 27 au 28 septembre 1561, ils firent dans les rues de Valenciennes une importante procession. Le lendemain, le magistrat de la ville fit rechercher les responsables qui furent exécutés.
Les esprits étaient en effervescence. En 1566, la majorité des habitants de Valenciennes avait passé au calvinisme et le dimanche 24 août, c'est la saccage par les huguenots des objets de piété, des statues et des images saintes dans toutes les églises de Valenciennes, les abbayes d'Hasnon, de Vicoigne et de Marchiennes sont ravagées
Marguerite de Parme ne se laissa pas submerger et fit appel à Philippe de Sainte Aldegonde, Seigneur de Noircarmes, Grand Bailli de Hainaut.
En décembre 1566, Valenciennes est assiégée par les gens de Noircarmes et ceci jusqu'au 23 mars 1567.
Quelques jours après la prise on introduisit dans la ville quelques prédicateurs qui se chargèrent, aidé du bourreau, de reconvertir le peuple. On arrêta, selon un chroniqueur de l'époque, cent cinquante personnes. Une centaine d'autres réussirent à se sauver.
Le 31 mai 1567, les exécutions commencèrent. On pendit à un gibet les deux prédicants, Guy de Bray ( de Brez ou du Breucq ) et Pélegrin de la Grange, puis furent décapités Michel Herlin, père, gouverneur de la Ville pendant le siège, Jean Mahieu, capitaine déchu et chef de la compagnie des "Tout-nuds" pendant le siège, Michel Herlin, fils, négociant.
Le Duc d'Albe remplaça Marguerite de Parme et de mars 1568 à avril 1569, les supplices continuèrent. Le 1er juin de Pierre de Cartegny, soldat de la Compagnie des Tout-nuds de Michel Herlin, eut la tête tranchée sous le gibet d'Anzin.
Les biens de tous les suppliciés furent confisqués et nombre de bourgeois fugitifs furent bannis avec également une confiscation, la plupart de ces condamnés étaient seulement coupables d'avoir suivi les prêches !

                                                      Histoire des troubles advenus à Valenciennes à cause des hérésies A.P.L de Robaulx de Soumoy